Le Compiégnois Pascal Soret a travaillé à l’Alliance française de Fomboni, capitale de Moheli (Comores). Il est suspecté de violences sexuelles par deux étudiantes.
En juillet, des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont provoqué un scandale aux Comores. Les images à caractère pornographique montrent un homme en plein acte sexuel avec des jeunes filles, à priori des élèves.
Le professeur de français Pascal Soret est accusé de violences sexuelles par deux étudiantes de 21 ans et 24 ans.
L’enseignant, originaire de la Compiègne fait l’objet d’une plainte, déposée par les jeunes femmes, pour "atteinte à la vie privée", selon le parquet de Paris. Il est ainsi visé par une enquête préliminaire pour "agressions sexuelles sur mineur". A noter que le professeur a quitté l’île avant la diffusion des vidéos.
Le collectif Moheli a lancé une pétition pour que le réseau Alliance française enquête sur le professeur Pascal Soret. Jusqu’ici, 600 signatures ont été recensées sur Change.org et près de 400 enregistrées sur le même site pour la pétition "Non aux violences sexuelles aux Comores !".
Les pétitionnaires ont signifié que des vidéos à caractère sexuel montrant des jeunes filles et des mineures ont été réalisées sous des menaces et des chantages par un enseignant français à son domicile à Comotel. Après la mise en ligne de ces vidéos, une jeune fille s’est enfuie de son domicile, une autre a fait une tentative de suicide alors que deux autres ont décidé de porter plainte au tribunal.
Un site d’informations français a réalisé une enquête sur cette affaire tout en soulignant qu’en raison de la diffusion de ces vidéos, les victimes sont renvoyées devant le tribunal et risquent la prison. Elles sont poursuivies pour "outrage public à la pudeur et complicité dans la publication d’images à caractère pornographique". A noter qu’une enquête pour "fornication et publication de vidéos pornographiques" a été ouverte. L’auteur présumé des vidéos est également poursuivi.
Le collectif de Moheli a par ailleurs dénoncé les attitudes de la directrice de l’Alliance française à Fomboni. Cette dernière a été informée des faits, mais elle n’a pas réagi. Aucune sanction n’a été retenue à l’encontre de cet enseignant qui a pu quitter le territoire des Comores. "Nous nous interrogeons à juste titre sur le silence de cette directrice. Pourquoi n’a-t-elle pas alerté les agissements qui lui ont été signalés ?", se demande le collectif.
Par ailleurs, il critique la police comorienne qui veut classer l’affaire et soutient les victimes qui subissent des agressions sexuelles et qui se battent seules sans aucune aide. Le collectif de Moheli demande une interdiction d’enseigner à l’encontre du professeur et qu’il soit jugé pour ses actes.
Sources : Mediapart, Oise Hebdo