Suite au drame qui a causé la mort d’une cinquantaine de personnes au large de Moroni la nuit du 8 Août, la commission de contrôle comorienne a pris des mesures strictes. Une inspection est désormais exigée avant le départ de tout bateau transportant des passagers à destination d’Anjouan.
Tous les bateaux qui se préparaient pour joindre Anjouan avec leurs passagers ont été refusés de navigation. Cette décision émane de la Commission de contrôle, un organe chargé de la vérification des navires avant embarquement au Comores.
Salim Ali, un responsable des collectifs des agences de représentations maritimes (Corema) qualifie cette mesure de « draconienne contre productive ». Les agences maritimes parlent de décisions abusives et unilatérales. De nombreux navires attendent sur le quai le feu vert de la commission avant de pouvoir naviguer. Selon M.Assem, membre de la commission technique, les bateaux qui ne peuvent pas partir sont ceux dont l’état ne répondrait pas aux conditions exigées par le Ministère du Transport. Notons que le ministère du Transport demande aux transporteurs maritimes reliant les îles comoriennes à ce qu’ils aient une police d’assurance, un double moteur, un brevet pour chaque membre de l’équipage, et un document de classification du bateau.
Les rapports sur les contrôles seront soumis au ministère de tutelle qui décidera de leurs sorts. Les bateaux pourraient rejoindre vides leur port d’attache pour être normalisés.
En attendant, selon Assem, un seul bateau « Princess Caroline » peut transporter des passagers entre les îles.
