La maison d’arrêt de Moroni, Comores, compte actuellement 304 détenus dont 279 s’entassent dans des chambres prévues n’accueillir que 90 individus au total.
Un rapport remis récemment au ministère de justice aux
Comores révèle que le nombre des détenus à la
maison d’arrêt de Moroni dépasse largement la capacité d’accueil des lieux, soit 279 occupants pour 90 places disponibles.
" On se demande comment vivent ces gens dans ces espaces très minuscules ", s’insurge sur Alwatwan une source ministérielle, estimant que " cette surpopulation carcérale devient un problème très sérieux qu’il faut rapidement résoudre ".
Un magistrat local attribue cette surpopulation carcérale à une lenteur dans le traitement des dossiers de chaque détenu.
" Les ordonnances de placement en détention provisoire ne font que pleuvoir sans penser à faire sortir ceux qui s’y trouvent déjà ". D’autant plus que pour certains détenus, cette mesure exceptionnelle dure 2 ans alors que la loi prévoit une durée de 4 mois, renouvelable une seule fois.
De source ministérielle, le quotidien Alwatwan soulève entre autres une détérioration des conditions de vie et d’hygiène des détenus. Chacun d’eux devrait avoir droit chaque jour à 100 grammes de viande et 500 grammes de riz, mais ce ration n’est pas du tout respecté, affirme-t-on.
Le rapport met aussi en avant un nombre important de cas d’évasion. Sur les 304 prisonniers inscrits au registre. 19 se sont déjà évadés et 5 autres, dont deux femmes, admis au Centre hospitalier El-Maarouf.