La France, avec d’autres partenaires techniques et financiers des Comores, a signé mardi une convention d’un montant de 4,7 millions de dollars pour appuyer le Plan intérimaire de l’Education nationale sur l’archipel.
Ont pris part à la signature de cet accord, entre autres, l’Ambassadeur de France à Moroni, Philipe Lacoste, le représentant de l’Union européenne, Alexandre Mariani, et le ministre comorien de l’Education nationale, Mohamed Issimaila, rapporte le quotidien d’Etat Alwatwan.
S’exprimant au nom de l’Union européenne, l’ambassadeur français a mis en avant l’importance de l’éducation dans la politique d’aide au développement.
« Le 10e Fed (Fonds européen de développement) a permis de financer beaucoup de projets sur l’Education, nous espérons qu’encore le 11è Fed prendra en compte ce secteur », déclare-t-il. Philipe Lacoste a ainsi rappelé qu’une partie de l’argent alloué au Plan intérimaire de l’Education nationale devrait servir à financer notamment des projets destinés à la protection de la petite enfance, et à l’amélioration à 50% de l’alphabétisation des adultes aux Comores.
Dans son discours, Mohamed Issimaila s’est dit conscient du rôle central que doivent jouer les partenaires techniques et financiers de son pays dans le développement de l’éducation. « Nous avons conscience du rôle important que jouent la coopération et le partenariat dans le développement du système éducatif comorien », affirme-t-il. Et il poursuit : « Aujourd’hui, nous savons ce que nous voulons faire de notre système éducatif, le cap est dessiné ».
En conclusion de son discours, le ministre comorien insiste : « Nous savons d’où nous partons et nous savons où nous voulons arriver. Nous avons des objectifs clairs. Nous savons de quels moyens dont nous avons besoins pour arriver à bon port. Nous œuvrons à cela, et nous sommes rassurés de vous voir à nos côtés ».
En outre, un rapport sur l’état du système éducatif comorien publié en 2012 révèle qu’« un enfant sur sept n’aurait pas du tout accès à l’école et 25 % des entrants quittent avant la fin de cycle, ce qui pénalise la réalisation de la scolarisation primaire universelle ».
« Par ailleurs, on estime à 24.000 le nombre d’enfants de la classe d’âge 6-11 ans, soit 25% du total des enfants d’âges correspondants qui seraient potentiellement non scolarisés en 2009-2010 », résume le texte.