L’archipel des Comores reste exposé au risque d’explosion du Vih/Sida. La situation épidémiologique était de 21 cas en 2012 sur les 13 131 personnes dépistées, contre 12 cas en 2011.
Le Programme national de lutte contre le sida (Pnls) a délivré ses chiffres annuels, qui ont permis de mettre en lumière une situation épidémiologique inquiétante aux Comores. Ainsi, quelque 21 cas ont été dénombrés en 2012 « sur une population dépistée de 13.131 personnes, contre 12 cas en 2011 et 26 en 2010 », comme le relate le quotidien en ligne Alwatwan.net.
Selon Badaati Moudhihirou, responsable du Pnls, l’archipel des Comores a assisté à une plus grande mobilisation de la population pour le dépistage, « d’où la montée de la courbe des cas dépistés ». En conséquence, le rapport national de 2009 sur les Omd - objectif du millénaire pour le développement - reste d’actualité et prévient qu’il y a toujours un risque d’explosion du Vih/Sida aux Comores.
Cette année, les campagnes de sensibilisation et de dépistage seront renforcées et cibleront en particulier les jeunes de la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Plusieurs Ong locales sillonneront villes, villages et écoles pour sensibiliser l’opinion et faire subir des dépistages.
Le site Alwatwan.net précise toutefois que les Comores figurent encore parmi les « pays à faible prévalence », avec un taux relativement bas, passant de 0.025% à moins de 0.1%, de 2003 à 2009 chez les jeunes de 15 à 24 ans.
Partant de ce constat, la Première dame Hadidja Aboubacar est entrée en scène pour limiter la propagation de cette maladie. En sa qualité de présidente de la Fondation Haloua-Tété et membre de l’association des premières dames d’Afrique engagées dans la lutte contre la pandémie du Sida, elle sensibilise particulièrement les femmes comoriennes sur la présence du virus du Sida dans le pays.
« Nous devons attacher une attention particulière aux femmes enceintes, qui doivent accepter de se faire systématiquement dépister pour connaitre leur état de séropositivité afin d’éviter une transmission mère-enfant du Vih/sida », déclare l’épouse du président Ikililou Dhoinine récemment, tout en lançant un appel aux séronégatives de « redoubler de vigilance par un comportement responsable notamment en matière sexuelle ».
Aux Comores, toutes les personnes vivant avec le Vih ont droit aux traitements antirétroviraux, mais « en l’absence de tout traitement efficace, la prévention reste le meilleur moyen de lutter contre la propagation de l’épidémie de sida », souligne Badaati Moudhihirou.