Saïd Larifou a été arrêté hier après-midi aux Comores. Le Gouvernement en place lui reproche sa farouche opposition à la politique du président Sambi. Il aurait tenu ouvertement des propos allant à l’encontre du prolongement du mandat du Président en place. Sa prise de position a eu lieu dimanche lors d’un meeting organisé par le Ridja, le principal parti de l’opposition comorienne.
L’arrestation du leader du parti Ridja serait due à sa prise de position contre la prolongation du mandat du chef de l’Etat comorien au-delà de 2010. Sa formation politique vient de lancer une « consultation populaire pour l’alternance politique en 2010 ».
Une initiative dont la finalité serait de « recueillir des milliers de signatures qui seront ensuite communiquées à la communauté internationale dans le but de barrer la route à un éventuel allongement du mandat de l’actuel, locataire de Beit salam, siège de la présidence de l’Union des Comores.
Ce chef de parti d’opposition aurait aussi tenu des propos qualifiés d’outrage au chef de l’Etat lors d’une réunion publique dans un village du sud de la Grande-Comore.
Said Larifou a été auditionné par la gendarmerie durant toute la journée d’hier. Il se trouvait encore en garde-à-vue hier soir
Ce n’est pas la première fois que l’avocat Saint-Pierrois est mis aux arrêts pour ses opinions politiques.
En 2003, il a fait plusieurs jours semaines de prison pour avoir pris position contre le régime en place.