Pas d’essence, pas de gazole, " la pénurie nous tue ", écrit le quotidien comorien Albalad, qui relate la galère des automobilistes depuis la semaine dernière. La société des Hydrocarbures a brutalement interrompu l’approvisionnement des stations-services, provoquant une panne sèche qui paralyse tout l’archipel.
La pénurie de carburants touche l’ensemble du territoire comorien, d’Anjouan à Ngazidja, en passant par Mohéli, où la population vit le calvaire, d’après Albalad. Depuis une semaine, des milliers d’automobilistes ont dû abandonner leurs véhicules à la suite d’une rupture brutale d’approvisionnement de carburants. La société des Hydrocarbures, voire les stations-services n’ont pas procédé à des rationnements comme c’est l’usage en pareille situation. Pris au dépourvu, les Comoriens prennent leur mal en patience et se tournent vers la marche-à-pied ou le vélo. Les rares taxis ou bus qui continuent de circuler sont bondés de monde. Les taxi-brousses assurant la ligne Moroni-Mbadjini n’ont pas tardé à relever les frais de transports, au grand dam des usagers qui ne trouvent aucune autre alternative.
A Iconi, tous les moyens sont bons pour se déplacer. Nombreux sont ceux qui se déplacent par la mer et se rabattent sur les pirogues de pêche, rapporte le journal comorien. Cette pénurie de carburants se fait sentir dans d’autres secteurs. La MAMWE, société nationale de l’eau et d’électricité, a trouvé une excuse en or pour prolonger les délestages, se désole Albalad. En effet, les médias n’ont pas été épargnés. Les quotidiens locaux étaient absents des kiosques hier faute de courant. La société des Hydrocarbures a annoncé qu’une cargaison de carburants était attendue au port de Moroni lundi, mais aucun bateau n’est arrivé jusque tard dans la soirée. Albalad se demande jusqu’à quand la population va endurer ce calvaire.