A cause de la propagation du coronavirus, les reconduites d’étrangers en situation irrégulière, à Mayotte, ont été interrompues par les Comores.
L’Union des Comores a fermé ses frontières le 17 mars dernier à cause du risque d’importation de la Covid-19 sur le territoire. De ce fait, aucune reconduite de personnes en situation irrégulière à Mayotte n’était possible. Face à cette situation, le préfet Jean-François Colombet a expliqué que les barques interceptées en mer, sont refoulées par les moyens nautiques de l’Etat. Concernant les étrangers interpellés à terre, ils sont conduits dans un Centre de rétention administrative (CRA) nouvelle formule, transformé en centre de quatorzaine, rapporte Le Journal de Mayotte.
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Depuis quelques semaines, l’épidémie de coronavirus se répand aux Comores. Il y aurait un risque que le nombre de kwassas sanitaires, partant clandestinement des côtes anjouanaises, augmente. Ces kwassas sanitaires transportent des personnes qui veulent se faire soigner à Mayotte. Cette information n’est toutefois pas confirmée par l’ARS. Si cette nouvelle est vraie, il y aurait un problème car le milieu hospitalier mahorais est déjà saturé et sous tension. "Nos capacités ne le supporteraient pas", a prévenu le préfet.
Le sénateur Thani Mohamed Soilihi a ainsi sollicité le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, pour parler de ce sujet. "Le système sanitaire du 101ème département français, déjà très contraint, va vite s’emboliser et s’exploser", a-il mis en garde.
Lors d’une audition devant la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, le ministre a expliqué que le système sanitaire de précaution demandé par les Comores était fonctionnel. Selon Jean-Yves Le Drian dont les propos sont rapportés par Ouest-France.fr, le système est maintenant en place, donc "je pense que nous allons pouvoir aboutir à une reprise des admissions avec les garanties sanitaires nécessaires". Il se base notamment sur le suivi des personnes placées au CRA. Ainsi, le ministre a appelé les Comores à recommencer à accueillir les personnes reconduites depuis Mayotte.
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