Sony Ibrahim Chamsidine/AP/SIPA
Les Comores ont confirmé le lundi 15 mai qu’ils n’accueilleront que les Comoriens en situation irrégulière à Mayotte qui sont volontaires pour rentrer, dans un contexte de relation tendue avec la France sur ce sujet.
"Seules les personnes candidates au départ de Mayotte seront admises", a fait savoir Houmed Msaidie, le porte-parole du gouvernement des Comores, lors d’une conférence de presse. Le nombre d’individus sans-papiers qui souhaiteraient rentrer volontairement aux Comores est encore à évaluer. "Des mécanismes d’identification" devraient être sur les rails, a-t-il précisé.
C’est le bras de fer entre Paris et Moroni depuis fin avril après que la France ait déployé à Mayotte des moyens pour y déloger des migrants illégaux des bidonvilles du département, en marge de l’opération ’Wuambushu’. Sur ce territoire français, la grande majorité de ces sans-papiers sont comoriens, et Paris avait prévu de les renvoyer dans l’île comorienne la plus proche, Anjouan, qui se trouve à seulement 70 kilomètres.
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Moroni se dit être dans l’incapacité d’accueillir tous ces migrants. Le gouvernement des Comores sollicitent la France à arrêter l’opération, soulignent les médias nationaux comme 20 Minutes. Sur les quelque 350 000 habitants estimés à Mayotte, la moitié n’a pas la nationalité française.
Pour rappel, Mayotte appartient géographiquement à l’archipel comorien mais a été séparée des Comores en 1974 après un référendum où les trois autres îles ont opté pour l’indépendance. L’île est devenue officiellement département français en 2011 mais les Comores refusent encore d’y reconnaître la souveraineté française.
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