Les survivants du naufrage Madjiriha qui a fait une soixantaine de morts ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la justice de mettre en liberté l’armateur du bateau.
Les rescapés de l’accident maritime du 08 août se sentent humiliés par rapport à la mise en liberté de l’armateur du bateau Madjiriha. La justice comorienne qui s’est chargée de l’affaire a décidé de ne pas retenir l’armateur du bateau. Une attitude désapprouvée par les survivants.
Selon le journal comorien Albalad, ces derniers accusent la justice d’ignorer leur situation alors "qu’il reste beaucoup à faire". "Nous avons essayé de nous soumettre à la décision de la justice mais apparemment, cette dernière a déjà classé notre dossier. Nous estimons alors que nous devons procéder autrement", annonce Outhmane Mohamed, un des rescapés.
Les rescapés qualifient la mise en liberté de l’armateur d’une décision provocatrice à leur égard de la part de la justice. "Ce qui s’est produit à Grande- Comores contre Miradji Abdou n’est apprécié par personne, mais nous pensons que le fait de mettre cette personne en liberté constitue une provocation" déclare Mohamed Outhmane.
Ces victimes organisent une "réunion de dernière chance". Rappelons qu’ils ont dénoncé la distribution d’aide alimentaire à seulement une douzaine de rescapés par le gouvernement. Alors qu’à Ndzouanie, on en compte plus de cinquante.
Une enquête a été ouverte après le naufrage de Madjiriha pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger. Des sanctions ont lancé de la part des autorités comoriennes. Les résultats de l’investigation ont révélé "une négligence et dysfonctionnements graves" au niveau du bateau.
