La population anjouanaise est menacée par le désensablement, cause de destruction de plusieurs habitations surtout pendant la montée des eaux. Malgré l’annonce de l’application de mesures sévères par les autorités, les gens s’obstinent à pratiquer cette activité pouvant leur rapporter jusqu’à 60.000 francs (environ 122 euros) le camion.
Les vagues frappent les maisons qui se trouvent sur les côtes d’Anjouan. Une situation alarmante pour les habitants. Certaines habitations ont déjà été détruites par la montée de l’eau surtout pendant la saison de pluie et d’autres en sont menacées. Le désensablement devient un danger imminent pour Anjouan. "Nous sommes sérieusement sous menace. Ces eaux n’étaient pas aussi proches il y a quelques années, mais l’extraction abondante du sable a facilité notre exposition. Ceux qui ont les moyens construisent de murs en béton" se plaint un Anjouanais, rapporte wacomores.fr.
La population se livrerait à cette activité à cause de la pauvreté et la cherté de la vie. Le désensablement se limitait auparavant à des travaux nocturnes, mais aujourd’hui, il se fait jour et nuit faute de surveillance. Les individus exerçant l’extraction de sable sont principalement des jeunes au chômage qui peuvent gagner 60.000 francs (environ 122 euros) par camion.
Alors que les autorités locales ont récemment parlé de sanctions à l’encontre de ceux qui exploitent les côtes notamment par le désensablement, les familles qui vivent de cette activité se défendent : "Nous nous demandons pourquoi on veut mettre à terme à ce petit travail, alors que toutes les maisons que nous avons aujourd’hui sont bâties à partir de cette ressource", lance un père de famille.