L’ambassadeur de France à Moroni Philippe Lacoste et le vice-président comorien en charge des Finances Mohamed Ali Soilihi ont signé hier un accord cadre annulant partiellement la dette de l’Union des Comores. L’objectif est d’accompagner l’archipel dans l’atteinte du point de décision de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (IPPTE), un programme piloté par le Fonds monétaire international (FMI).
" Le club de Paris a réduit de près de 80% le service de la dette de l’Union des Comores ", rapporte Albalad daté de ce mardi 18 octobre. " Une partie de la dette est annulée, et une autre partie a été rééchelonnée, nous sommes heureux de cette implication permanente de la France ", se réjouit l’adjoint d’Ikililou Dhoinine lors d’une cérémonie de signature de l’accord organisée lundi à Moroni.
" A titre exceptionnel, compte tenu de la faible capacité de paiement de l’Union des Comores, contrainte de plus par un contexte économique global difficile, les créanciers ont accepté de différer des créances privilégiées (…) de sorte que le total de paiements dû par l’Union des Comores entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2012 soit réduit de 80%, soit un montant estimé à 861 213 euros ", explique un communiqué officiel transmis à la presse.
L’ambassadeur de France précise que cette annulation partielle de la dette comorienne n’est que le début d’un long processus d’accompagnement de l’archipel à faire face à ses défis économiques. " Il s’agit d’une étape. Nous comptons poursuivre notre accompagnement au profit de l’Union des Comores ", affirme SEM Philippe Lacoste.
Le document remis aux médias explique que " les créanciers ont accepté une réduction supplémentaire automatique de 50% du service de la dette à compter de la date à laquelle le pays franchira le point de décision de l’initiative pour les pays pauvres très endettés (IPPTE) ".
Appuyé par l’Etat français, le club de Paris regroupe des créanciers occidentaux qui soutiennent les pays débiteurs à réorganiser la dette en cas d’incapacité de paiement.