L’avocat franco-comorien Me Saïd Larifou est monté au créneau pour attirer l’attention sur la grogne sociale qui couve sur l’archipel des Comores. Lors d’une conférence de presse organisée hier à Moroni, il a interpellé les autorités sur la nécessité de trouver des solutions concrètes et pérennes aux problèmes sociaux qui frappent le pays.
Coupures d’électricité, pénurie d’eau, hausse des prix des carburants, difficulté d’accès à la santé… le quotidien des Comoriens n’est pas toujours rose. Me Saïd Larifou en appelle au pouvoir en place pour enrayer les maux qui minent le pays. " Le gouvernement doit trouver des solutions à la crise énergétique et à la pénurie d’eau, réfléchir pour améliorer les infrastructures sanitaires et éducatives du pays et non s’orienter vers une nouvelle révision de la constitution ", déclare-t-il lors d’un point presse tenu mercredi à Moroni.
Par ailleurs, le président de l’association Ridja - Rassemblement pour une initiative de développement avec une jeunesse avertie - a promis d’œuvrer pour changer les mentalités, notamment en poursuivant une campagne d’éducation et de sensibilisation sur la lutte contre la corruption. Se détournant des sentiers battus, Me Saïd Larifou préconise d’élargir le champ de lutte, et propose la mise en place d’une Commission parlementaire.
" Cette commission aura deux missions principales, enquêter et savoir qui sont les Comoriens en possession des comptes dans les banques suisses, et examiner les montants et la gestion des fonds octroyés par les pays arabes à l’Union des Comores ces dernières années. (…) Le chef de l’Etat doit mettre les moyens à la disposition de cette commission pour qu’elle mène à bien ses missions ", explique-t-il.
Source : Albalad