Le président de l’association des familles des victimes de la Yemenia (Afvca), Mohamed Ahmed, est actuellement en visite aux Comores dans l’espoir de faire bouger le dossier sur le crash de la Yemenia Airways survenu fin juin 2009.
Selon lui, le retard de la publication du rapport d’étape autour de cet accident aérien serait dû à l’intervention de la Yemenia Airways et de l’Etat du Yémen. " Ils n’ont pas envie que les choses évoluent vite ", s’indigne-t-il.
A son arrivée à Moroni en début de semaine, Mohamed Ahmed a entrepris plusieurs démarches pour obtenir l’appui du gouvernement, mais malheureusement, à chaque fois, il s’est heurté à la porte close.
Le Chef d’Etat comorien Sambi étant absent, il devait initialement être reçu par le chef de cabinet de la présidence, mais ce dernier a décommandé le rendez-vous au surlendemain de la date convenue.
Même scénario du côté du ministère des Transports. Mohamed Ahmed a demandé une audience auprès du ministre, mais pas de chance. " J’ai appris qu’il est parti en voyage la veille de notre arrivée et devait venir le lendemain de notre départ (Ndlr : le 24 décembre). Chacun peut faire la déduction qu’il veut ", se désole-t-il.
A l’approche du second tour de la présidentielle, prévue le 26 décembre, le gouvernement comorien a visiblement d’autre chats à fouetter. Sinon, le moment est apparemment mal choisi pour engager une telle action.
De son côté, le président de l’Afvca espère ne pas rentrer bredouille en France. Il a promis de se battre jusqu’au bout pour mettre la lumière sur les circonstances autour du crash de l’airbus A310 de la Yemenia qui a causé la mort de 152 personnes le 30 Juin 2009, au large des côtes de la Grande Comore.
"Peu importe le prix à payer, je ne vois rien qui puisse me convaincre de laisser étouffer la vérité", déclare-t-il.