Une nouvelle équipe gouvernementale a été mise en place afin d’assurer la continuité de l’Etat aux Comores et la conduite des affaires nationales pendant la période pré-électorale. En gros, le nouveau gouvernement aura pour principale mission d’expédier les affaires courantes de l’Etat, et ce, jusqu’à l’organisation des élections.
"Ce soir, je mets en place un nouveau gouvernement car l’Etat et les institutions doivent continuer à fonctionner", a déclaré Ahmed Abdallah Sambi hier soir, sur la chaîne nationale comorienne. Une intervention retransmise en direct sur les ondes de la radio nationale.
Toutefois, pour l’heure, la composition de ce gouvernement intérimaire n’a pas encore été divulguée.
Le mandat du président comorien Ahmed Abdallah Sambi expire en effet ce mercredi 26 mai à minuit. Et à compter de demain jeudi 27 mai, l’Union des Comores entre dans une "période intérimaire". Une phase charnière qui confèrera à Sambi des " pouvoirs limités" et dont la mise en œuvre devrait privilégier une "démarche consensuelle".
En mars dernier, dans le cadre d’une réforme constitutionnelle diligentée par son gouvernement, Sambi a obtenu le feu vert d’un Congrès quant à la prolongation de sa présidence jusqu’à fin 2011. Mais cette manœuvre n’a pas abouti. L’opposition comorienne, notamment les exécutifs des trois îles autonomes (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) ont fait bloc pour faire capoter la procédure.
En début de ce mois de mai, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction de l’Union des Comores, a débouté la requête de Sambi en fixant la fin de son mandat ce mercredi 26 mai à minuit.
Depuis samedi dernier, des négociations sur un nouveau calendrier électoral vont bon train. Le gouvernement fédéral de l’Union et les exécutifs des îles autonomes se sont concertés afin de fixer ensemble la date des élections présidentielles. Et hier soir, Mohéli a donné à la communauté internationale son accord de principe quant à la tenue des élections en novembre prochain. En effet, en vertu d’un principe de la Présidence tournante, un ressortissant de Mohéli doit accéder à la tête de l’Union des Comores à l’issue de ce scrutin.