Pour la célébration du 45e anniversaire de l’indépendance des Comores lundi 6 juillet, le président Azali Assoumani a prononcé un discours. Sa prise de parole ne figurait pas dans la tradition observée jusqu’ici dans le pays.
C’est à Mutsamudu, capitale anjouanaise, que s’est déroulée la célébration du 45e anniversaire de l’indépendance des Comores lundi 6 juillet. A cause des restrictions liées à l’épidémie du coronavirus, la cérémonie a été fermée au public. Aucun corps diplomatique n’a été visible sur place. Selon les chiffres officiels, 250 personnes y ont participé en plus des membres du gouvernement. Pour la première fois, le chef de l’Etat Azali Assoumani a prononcé un discours. Un geste qui ne fait pas partie de la tradition comorienne jusqu’ici.
Dans son allocution reprise par le site Habarizacomores, le président des Comores Azali Assoumani a fait le point sur l’épidémie du coronavirus. Le dirigeant comorien a appelé ses compatriotes à respecter scrupuleusement les mesures barrières. L’essentiel de son discours s’est surtout focalisé sur la sécurité nationale. "Je regrette qu’en ce jour mémorable, il y ait des appels à la haine, à l’affrontement et à la division et qu’il se trouve des gens pour fomenter des troubles.", a-t-il lâché. "Cependant, je continue de faire appel à tous les acteurs politiques de notre pays attachés à la démocratie, à la paix civile et sociale à unir nos forces pour créer les meilleures conditions de l’émergence", a-t-il ajouté.
De son côté, l’opposition a choisi de célébrer la fête de l’indépendance sous haute surveillance à Ntsudjini, à quelques kilomètres au nord de la capitale des Comores. L’endroit était fortement protégé par des forces de l’ordre.
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