Moroni, la capitale des Comores, fait face à un amoncellement d’ordures, qui jonchent les rues et les principaux marchés de la ville. Les éboueurs locaux sont aux abonnés absents depuis plus de quatre jours.
"Depuis plus de 4 jours, les ordures ménagères ne sont plus ramassées" à Moroni, rapporte La Gazette des Comores.
Des tas d’ordures et d’immondices jonchent les rues et s’entassent dans les principales places du marché, dont à Volo-Volo et au Petit marché, ainsi que dans plusieurs recoins de la ville. Des décharges sauvages prolifèrent et des amas de déchets s’étalent à perte de vue, décrit le journal comorien, ajoutant que « l’odeur qui se dégage, jour et nuit, est insupportable tant pour les vendeurs des marchés que pour les citoyens qui vont faire leurs courses ».
Selon La Gazette des Comores, Moroni se noie dans les ordures dans une quasi-indifférence générale. « Aucune autorité de l’Union ni de l’île, pas même de la capitale, n’a jugé nécessaire d’expliquer ce qui se passe », déplore le quotidien.
Faute d’éboueurs, chacun fait ce qu’il peut pour se débarrasser de ses saletés, alors que la situation s’aggrave en cette saison de pluie. « Voyant les déchets s’accumuler dans les foyers, les habitants de la capitale créent des dépotoirs sauvages, même au cœur des quartiers ».
Après enquête, La Gazette des Comores croit toutefois savoir pourquoi la capitale comorienne étouffe sous les ordures. En effet, l’entrée de la décharge d’Itsoundzou, située entre Itsandra et Oichili, aurait été bloquée par les habitants, qui se retrouvent livrés à eux-mêmes après que les autorités aient abandonné la gestion du site.
En plus des déchets qui débordent de partout, les coupures d’électricité et de l’eau font rage à Moroni ces derniers jours. « (…) les quartiers de la capitale ont connu une forte pénurie d’eau qui est venue s’ajouter aux coupures intempestives d’électricité », relate La Gazette, évoquant une « situation intenable ».
