Les médecins comoriens s’alarment d’un manque cruel de moyens mis à leur disposition dans les hôpitaux publics. Dans l’Albalad de ce vendredi, le Dr Issa Soulé tire la sonnette d’alarme suite à une dégradation manifeste des conditions d’hygiène à l’hôpital El Marouf, dans la capitale Moroni.
Le Dr Issa Soulé, gynécologue et chef de service de la maternité à El Maarouf déplore en particulier le manque de moyens les plus élémentaires dans le centre hospitalier. Il rapporte dans le journal comorien un incident vécu récemment par une femme qui devait subir une césarienne d’urgence. Au moment d’aller effectuer l’intervention, les médecins se sont rendu compte qu’il n’y avait plus de linge stérilisé.
" On était obligé de couvrir la tête de la patiente avec un morceau de tissu et de l’allonger sur son vêtement parce qu’il n’y avait plus de drap ", raconte le Dr Issa Soulé qui montre du doigt l’inaction des responsables de l’établissement.
Rappelons qu’au temps fort de la pénurie de carburant, les mêmes médecins, pris au dépourvu par un délestage, ont eu recours aux lampes de poche et torches de téléphones portables pour éclairer le bloc opératoire lors d’une opération césarienne.
" Depuis quelques temps, nous faisons face au manque cruel de moyens de travail. Une situation qui nous oblige parfois à transférer les patients vers une clinique privée ", se désole le Dr Issa Soulé.