Les prix des produits pétroliers ont augmenté aux Comores. Cette hausse est entrée en vigueur le 31 mai dernier.
Depuis des mois, les Comores sont touchées par une terrible inflation touchant le pouvoir d’achat de chaque foyer. Le Journal de Mayotte rapporte que la population fait face également à une hausse des prix des produits pétroliers qui a été mise en vigueur le 31 mai.
Le prix du gasoil a augmenté jusqu’à 44%. Ainsi, tous les secteurs d’activité ont été touchés par cette mesure, la première de la nouvelle équipe gouvernementale.
Selon les autorités, cette décision résulte de la conjoncture mondiale marquée par une hausse du prix de baril qui passe de 65 dollars (environ 60 euros) en septembre 2021 à près de 105 dollars (près de 98 euros) en 2022. Le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, a expliqué que le gouvernement n’avait pas le choix. "Nous subissons la pression du marché international", a-t-il précisé.
Selon ses dires, le pays a supporté jusqu’ici les coûts liés à la hausse depuis l’année dernière, et la société des hydrocarbures vendait à perte depuis juin 2021. "Nous sommes arrivés à un stade où il fallait prendre une décision", a renchéri le tout jeune ministre.
Cette décision a eu des répercussions sur plusieurs secteurs d’activité, dont la hausse des prix dans le transport en commun. Par ailleurs, des commerçants véreux ont profité également de la situation pour augmenter leurs tarifs. Le pouvoir d’achat de la population ne cesse de diminuer.
Des organisations de la société civile ont demandé au gouvernement de revoir sa copie, ou de prendre des mesures d’accompagnement pouvant minimiser l’impact sur les consommateurs.
De son côté, la Fédération comorienne des consommateurs (FCC) a dénoncé "une mesure unilatérale prise sans la moindre concertation". Cette hausse aura comme conséquence de paupériser davantage les plus démunis.
Un appel à une manifestation contre la cherté de la vie a été lancé par des organisations de la société civile, mais elle n’a pas eu lieu samedi, puisqu’elle n’a pas été officiellement déclarée.
Moins de cinquante personnes ont répondu présentes sur les lieux, mais le rassemblement n’a pas pu se tenir en raison de la forte présence des forces de l’ordre. Ces dernières ont interdit par ailleurs, les journalistes de filmer. Un élément des forces de l’ordre a endommagé le matériel de travail d’un journaliste.
> Voir notre dossier sur les carburants