Comme prévu, la Cour constitutionnelle comorienne a proclamé hier les résultats définitifs des élections harmonisées, confirmant la victoire d’Ikililou Dhoinine à la tête de la présidence de l’archipel.
Le Dr Ikililou Dhoinine, le dauphin désigné du président sortant Mohamed Abdallah Ahmed Sambi, est déclaré élu Président de l’Union des Comores avec 60,91% de suffrages exprimés, devançant ses deux adversaires Mohamed Said Fazul et Abdou Djabir respectivement crédités de 33% et 6% des votes.
Concernant les sièges des gouverneurs des trois îles autonomes, deux nouvelles têtes ont fait leur apparition. A la Grande Comore, Mouigni Baraka Said Soilihi a été déclaré vainqueur, et à Anjouan, Anissi Chamsidine. Seul le gouverneur de Mohéli, Mohamed Ali Said, a réussi à conserver son fauteuil.
Pour l’heure, la date de l’investiture des nouveaux élus n’est pas connue. Celle du nouveau président de l’Union des Comores sera fixée d’un commun accord avec le président sortant Sambi.
En vertu des conventions politiques du 16 juin 2010, l’investiture du nouveau président devrait intervenir au cours d’une période entre le jour de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle (Ndlr : jeudi 13 janvier 2011) et la date du 26 mai 2011.
" C’est aux autorités sortantes et nouvellement élues de se mettre d’accord sur ce point comme cela a été prévu dans l’accord politique du 16 juin ", a déclaré à la presse le staff du cabinet de campagne du nouveau gouverneur de la Grande Comore.
" Le chef de l’Etat sortant et le nouveau président devraient se retrouver pour fixer la date de l’investiture. A défaut, nous continuerons à assumer nos fonctions jusqu’au 26 mai au plus tard ", a pour sa part indiqué le gouverneur sortant de la Grande-Comore, Mohamed Abdouloihabi . Ce dernier, accompagné du candidat malheureux de l’opposition Mohamed Said Fazul, a engagé mardi une procédure pénale contre le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Madi Laguera pour un motif de violation du règlement intérieur. L’opposition accuse le patron de la CENI d’avoir " participé d’une façon ou d’une autre à une mascarade électorale " marquée par des irrégularités, notamment à Anjouan. Cette action en justice semble toutefois vouée à l’échec après ce verdict final de la Cour constitutionnelle.