Depuis la semaine passée, la crise interne qui oppose le gouvernement fédéral de l’Union des Comores aux autorités insulaires de l’archipel, (notamment celles de N’gazidja et Mohéli), demeure sous les feux de l’actualité tant nationale qu’internationale.
Le bras de fer opposant l’Union des Comores à l’exécutif de N’Gazidja concernant le contrôle de la police devient un sujet de préoccupation pour la communauté internationale.
L’arrestation, suivie de l’emprisonnement, le 11 août dernier, de dix hauts responsables de l’île de Ngazidja dont quatre commissaires n’a fait qu’empirer la situation.
"Les incidents qui ont eu lieu le 7 août ne s’inscrivent pas dans une dynamique d’apaisement et ne sont pas de nature à créer un climat de sérénité”, a estimé Mourad Taiati (sur la photo), chef du Bureau de liaison de l’Union africaine (UA) à Moroni.
Mourad Taiati a également ajouté que "l’Union Africaine est très préoccupée par la conjoncture politique qui prévaut dans l’archipel des Comores ces derniers temps". Et l’UA, dit-il, va tenter d’arrêter “cette escalade” de violences.
Il est à noter que le lendemain de ces incidents, la communauté internationale a tenu une réunion spéciale consacrée à l’évaluation de la situation.
“Dans la perspective des prochaines échéances électorales, prévues en octobre prochain, nous pensons qu’il est urgent de rétablir la confiance entre les différentes parties. Les législatives permettront non seulement de pacifier les relations entre les diverses entités, mais aussi de parachever la réconciliation nationale”, a déclaré M. Taiati - le chef du Bureau de liaison de l’Union africaine, hier, lors d’un entretien accordé à un confrère de la presse locale.
Par ailleurs, l’ambassadeur de l’UA regrette que depuis l’adoption de la loi référendaire, on assiste encore à une “dynamique de confrontation entre le gouvernement l’Union de Sambi d’une part, et les îles de N’Gazidja et de Mohéli d’autre part”.