Les autorités des Comores permettent à présent aux commerçants d’importer du riz ordinaire afin de satisfaire la demande croissante dans l’archipel. Le pays a traversé des périodes critiques en raison d’une pénurie sévère de ce produit de base, particulièrement sur l’île de Ndzuani (Anjouan), où il est largement consommé.
Il y a presque un an, le président Azali Assoumani a promulgué un décret visant à libéraliser le marché du riz ordinaire aux Comores. Cependant, la mise en œuvre de cette mesure nécessitait la publication d’un arrêté d’application, comme le souligne Le Journal de Mayotte. Cet arrêté a été signé le 31 août par les ministres de l’Économie et des Finances à l’UCCIA (Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat), en présence du secrétaire général du gouvernement, Nour El Fath Azali.
Les autorités ont désormais accordé le feu vert aux opérateurs économiques respectant les critères du Code du commerce. "Il s’agit du résultat de plusieurs négociations qui ont été menées par le gouvernement, l’UCCIA et les opérateurs économiques en vue de libéraliser l’importation et la commercialisation du riz ordinaire aux Comores", selon l’UCCIA.
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Avant de commencer toute opération d’achat de riz, les commerçants doivent obtenir une licence d’importation et de commercialisation, coûtant mille euros. Un comité a été instauré à l’UCCIA pour examiner les demandes et éviter des perturbations sur le marché. Les autorités visent à répondre à la demande tout en préservant la viabilité financière des importateurs.
Les Comores importent en moyenne 80 000 tonnes de riz par an, selon l’INSEED (Institut national des statistiques et des études économiques et démographiques). La société importatrice a rencontré de graves difficultés financières, notamment des pertes après 2018. Un rapport d’audit de 2023 révèle des problèmes de gouvernance.
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