Comme tous les chefs d’Etat invités au sommet des Nations Unies pour le Climat qui se déroule actuellement à Copenhague, au Danemark, le Président Sambi a prononcé un discours devant l’assemblée.
Le Président de l’Union des Comores a débuté son allocution par un tour d’horizon du climat mondial actuel.
Il a notamment évoqué la menace que constitue le changement climatique pour tous les pays du monde, riches ou pauvres : « Notre planète est en proie à une dérive climatique d’une gravité exceptionnelle … En effet, tous nos continents, riches ou pauvres, vivent sous la menace constante des effets néfastes des changements climatiques ».
Néanmoins, il a mentionné spécialement le danger que courent les petits Etats insulaires à l’instar des Comores qui sont menacés carrément « d’être purement et simplement submergés, sous l’effet de l’élévation du niveau de la mer ».
Selon le Président Sambi, les impacts du réchauffement de la planète commencent aussi à se faire sentir sur le développement socio-économique des Comores, notamment avec l’amplification et l’expansion du paludisme et d’autres maladies à transmissions vectorielles.
Se joignant à tous les autres dirigeants des pays pauvres qui subissent outrageusement les conséquences du réchauffement, le Président Sambi se défend d’être le coupable de ce changement climatique.
« Les Comores font partis des pays pour lesquels les émissions de gaz à effet de serre sont insignifiantes ». Ainsi, il appelle à un soutien financier en faveur de l’Union pour la mise en valeur des potentialités en ressources hydroélectrique, solaire, éolienne et géothermique que son pays regorge.
Enfin, concernant l’objectif principal de la conférence, le Président Sambi a évoqué la nécessité de trouver un accord pour assurer l’avenir commun de tous les pays du monde. Il a aussi appelé les pays industrialisés de s’investir un peu plus dans la lutte, à cause notamment de leurs responsabilités historiques.
« Une chose est certaine, nous sommes tous dans le même bateau, ou bien nous nous engageons à faire prévaloir l’intérêt général et nous sauvons ainsi l’humanité toute entière, ou nous persistons à faire prévaloir les intérêts nationaux et le bateau coulera, emportant tout avec lui ».
Le Président Sambi a fait remarquer que les pays industrialisés dépensent beaucoup d’argent en recherches technologiques et veulent ainsi préserver la confidentialité des résultats.
Evoquant l’urgence de la situation, il appelle ces pays à faire des concessions pour plus de transfert de savoir, permettant, de ne plus reproduire les mêmes erreurs dans les pays en voie de développement.
« Seules ces technologies, et notamment celles liées au développement des énergies nouvelles et renouvelables permettront à nos pays d’aller de l’avant et d’éviter de répéter les erreurs du passé qui sont responsables de la situation." a -t’ il encore ajouté.