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La tension est vive aux Comores après la répression très violente d’une manifestation de lycéens à Moroni, lundi 20 février. Au moins quatre étudiants auraient été blessés par des tirs à balles réelles.
Moroni est agitée depuis lundi 20 février par des manifestations de lycéens qui protestent contre une réforme gouvernementale qui visant notamment à interdire aux enseignants de travailler dans plusieurs établissements en même temps. Selon les autorités comoriennes, la qualité de l’enseignement s’en ressent, raison pour laquelle elles entendent y mettre un frein.
Quoi qu’il en soit, la manifestation de lundi 20 février a été très violemment réprimée par les forces de l’ordre, à en croire une vidéo mise en ligne par le site Comores-infos. Les images montrent en effet un étudiant se faire passer à tabac par plusieurs éléments de la gendarmerie. Selon des médias comoriens, la manifestation a été réprimée à balles réelles.
La scène de la vidéo choque de nombreux Comoriens. "Ce n’est plus humain", a commenté un internaute après avoir constaté la très grande liberté dont jouissent les forces de l’ordre comoriennes dans l’exercice de leur fonction. D’après des médias locaux, les incidents ont débuté au moment où les agents sont intervenus dans la cour du lycée Saïd Mohamed Cheick pour arrêter le proviseur, mais les manifestants s’y sont opposés.
Le ministère comorien de l’Education et de l’Enseignement a annoncé la mise en route de deux grandes réformes à partir de la prochaine rentrée. La première vise les professeurs absentéistes, et la seconde à demander aux enseignants à choisir entre le public et le privé. Aux Comores, les secteurs public et privé se partagent à peu près équitablement les effectifs d’élèves.
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