En marge du second tour des élections présidentielles et des gouverneurs aux Comores, une délégation de l’institut Gorée est arrivée à Moroni afin de superviser le bon déroulement des scrutins. Doudou Dia, directeur exécutif, a rappelé que la vocation de l’institut est de veiller à la transparence et non de "publier les résultats".
Comme le rapporte La Gazette des Comores, à l’approche du second tour des élections aux Comores, une délégation de l’institut Gorée a été déployée afin de suivre les scrutins. Dans près de dix jours, les électeurs comoriens feront face à l’élection générale du président de l’Union et le second tour des élections des gouverneurs insulaires.
Pour le bon déroulement de ces élections, les autorités comoriennes se sont remises à l’institut Gorée qui va déployer 368 observateurs et 50 moniteurs de la violence sur l’ensemble du territoire. "A partir du 2 au 6 avril, nous allons procéder à leur formation de mise à niveau dans les trois îles", a fait savoir Doudou Dia, le directeur exécutif de l’institut Gorée.
Lors du premier tour, l’institut avait déjà œuvré dans la supervision des scrutins. Doudou Dia a tenu souligné le rôle de l’institut : "L’institut Gorée n’a pas pour vocation de publier des résultats. Ce n’est pas notre rôle, ni notre vocation. Quel que soit le pays. L’organe de publication des résultats relève ici de la CENI pour les résultats provisoires et de la Cour constitutionnelle pour les résultats définitifs. S’adonner à ce jeu de publication des résultats ou bien à en parler serait pour nous, un non-respect du cadre légal du pays en question", affirme-t-il.
D’une manière générale, l’institut Gorée, a pour but de superviser le bon déroulement des élections. Il interviendra dans l’aspect monitoring, qui consiste en la collecte de données en vue de l’analyse et du traitement de l’information, la mobilisation qui porte sur une participation politique et citoyenne pour l’ensemble des citoyens comoriens afin de garantir la paix et enfin l’aspect de médiation. "Cet aspect est important pour l’institution vu les tensions nées au cours de la proclamation des résultats provisoires du premier tour. Cette situation mérite une attention particulière de la part de la plateforme de veille et des parties prenantes au processus électoral", a déclaré le directeur exécutif de l’institut Gorée.
L’institut Gorée s’est félicité de la collaboration avec les Comoriens lors du premier tour : "Il y a une capacité réelle de travail ici aux Comores et nous faisons confiance à ces jeunes et ces femmes", a-t-il déclaré, ajoutant que les citoyens ont une réelle volonté d’"aspirer à plus de démocratie, de transparence et à des élections libres".