Le processus d’immersion de la proue du Wakashio au large de Maurice a eu lieu dans l’après-midi du jeudi 20 août. L’organisation de protection de l’environnement Greenpeace Africa a émis son avis concernant cette décision de couler le navire.
Echoué fin juillet sur un récif au sud-est de l’île Maurice, le Wakashio avait laissé échapper des hydrocarbures, entraînant une catastrophe écologique. Le vraquier s’est brisé en deux, dimanche dernier, après une course contre-la-montre pour pomper le carburant qu’il contenait encore.
Le gouvernement mauricien avait décidé de saborder l’avant du bateau à une quinzaine de kilomètres du récif corallien.
L’épave du Wakashio a été tirée par deux remorqueurs pour l’emmener à l’endroit où elle devait être coulée à une profondeur de près de 3 000 mètres. Les recommandations du Comité technique pour l’opération ont été validées par le National Crisis Committee.
Le lieu de l’immersion a donc été décidé après une large consultation d’experts et de défenseurs de l’environnement, ont assuré les autorités. D’après le comité national de crise, le processus avait commencé jeudi vers 16h locale. Les responsables des opérations de sauvetage se sont assurés que "toute l’huile hydraulique ainsi que tous les débris flottants avaient été retirés du navire".
Happy Khambule, de Greenpeace Africa, cité par les médias, a cependant estimé que couler le Wakashio était la pire option. Selon ses explications, l’immersion du navire "fait prendre des risques à la biodiversité et contaminer l’océan avec des quantités importantes de métaux toxiques lourds, menaçant d’autres zones également, particulièrement l’île française de la Réunion".
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