Rajni Lallah, secrétaire du Muvman Liberasyon Fam (MLF), explique que le ministère des Droits de la femme mauricien ne respecterait pas le protocole concernant le viol d’une femme. Ce mouvement a même écrit une lettre adressée directement à la ministre de tutelle, Indira Seeburn.
D’après le Muvman Liberasyon Fam, le protocole a trait à des règles précises lorsqu’une femme est victime de viol. « Auparavant, une femme devait se rendre à la station de police de sa localité. Ensuite, aux Casernes centrales pour se faire ausculter par un médecin de la police. Et enfin, à l’hôpital pour un examen médical. Sous l’ancien gouvernement, la ministre des Droits de la Femme s’était engagée à mettre une Sexual Asssaults Unit dans les hôpitaux », lance Rajni Lallah.
Rajni Lallah explique également que ce mouvement féminin avait déjà formulé une demande quand Seeburn a pris ce ministère. « En mars 2006, elle annonçait la création de ces unités dans les hôpitaux. Mais il nous semble que cette structure n’est pas toujours en opération ou alors ceux concernés, dans les hôpitaux et au niveau de la police, ne sont pas au courant de ces nouveaux procédés. Car les femmes violées continuent à suivre le parcours traditionnel. Soit la station de police, les Casernes centrales et l’hôpital », continue-t-elle.
A noter : au mois d’avril dernier, le Muvman Liberasyon Fam (MLF) a constitué un front en faveur de la dépénalisation de l’avortement.
Ce front avait soumis une lettre au Premier Ministre, Navin Ramgoolam, le 14 avril, pour lui demander de suspendre la loi concernant l’avortement qui date de 1838.