Un Mauricien de 30 ans a tué sa femme mercredi matin en l’aspergeant d’essence. Les sorties nocturnes de la victime l’auraient poussé à commettre l’irréparable. Il a reconnu les faits après des preuves accablantes découvertes par les enquêteurs, selon lexpress.mu.
Roshan Doobraz, un commerçant de 30 ans, a avoué lors de son interrogatoire le meurtre de sa femme Shirley Doobraz, 32 ans et mère d’un bébé d’un an, survenu au petit matin du mercredi 2 mai dans leur domicile conjugal. Il se disait exaspéré par les sorties nocturnes de sa femme qui lui ont valu une mauvaise réputation dans leur quartier du Pointe-aux-Piments.
Au tout début de cette affaire, Roshan Doobraz avait lui-même prévenu la police en déclarant que sa femme ce serait donnée la mort en s’immolant avec de l’essence. A leur arrivée, les enquêteurs ont trouvé un corps entièrement carbonisé. Jusque là, la piste d’un suicide a été effectivement privilégiée mais cela fut de courte durée. Les versions données par le mari furent très vite contredites par les expertises menées à son domicile conjugal.
D’abord, Roshan avait affirmé que son épouse s’est immolée dans leur chambre à coucher. Pourtant, le chef du service médico-légal n’a relevé aucun départ de feu dans la fameuse chambre.
D’autres éléments sont venus ensuite incriminer le mari tel l’achat d’essence la veille du meurtre ou encore les résultats de l’autopsie qui confirment que la victime est morte asphyxiée.
Concernant le fait qu’il ait été aperçu mardi en se procurant de l’essence, Roshan avait expliqué qu’il devait secourir un motocycliste en panne de carburant. Un alibi trop fragile aux yeux des enquêteurs.
Devant des preuves aussi évidentes, le commerçant de 30 ans n’a eu d’autres choix que de passer aux aveux. C’est alors qu’il a commencé à livrer des détails sordides sur ce qui s’est réellement passé la veille.
Selon lui, sa femme Shirley est allée assister seule à un meeting politique le 1er mai sans avoir pris la peine de l’informer ; le laissant seul avec leur bébé d’un an. Il soutenait que c’est devenu vraisemblablement une habitude chez sa femme de sortir sans lui demander la permission. Elle aurait été même qualifiée de « femme de petite vertu » dans leur quartier. Une situation que Roshan avait bien du mal à digérer.
Le 1er mai, son épouse serait revenue de son rassemblement politique vers 18h30 locales, complètement ivre. Il aurait alors attendu à ce qu’elle soit dans le coaltar pour ensuite l’asperger d’essence et la brûler vive. C’était au petit matin du mercredi 2 mai.
Dans la journée d’hier, le suspect s’est rendu sur le lieu du drame avec les enquêteurs pour une reconstitution des faits. Il devra comparaître devant la cour criminelle ce jeudi 3 mai pour répondre à un meurtre avec préméditation.