Le froid a fait trois morts à Maurice en seulement cinq jours. Ces victimes seraient tous des SDF.
Les sans logis restent les premiers à souffrir du froid. Bien que le mercure soit plus clément dans l’Océan Indien, il n’en demeure pas moins que les chutes de température peuvent être fatales. Dans son édition du jour, le quotidien mauricien Defi Medias rapporte 3 cas meurtriers, enregistrés entre le 9 et 13 juin dernier.
La première victime est un dénommé Jean-Pierre Dilip Kumar, 53 ans. La police a découvert son corps inanimé sous le porche d’une maison de Plaine-de-Gersigny, à Flacq. L’autopsie conclut par la suite à un décès consécutif au froid et à la faim.
Le 12 juin, un autre corps a été découvert à St-Paul, celui d’un certain Alain R. Agé également d’une cinquantaine d’années, celui-ci a succombé au froid dans un jardin, indiquent les autorités locales.
Le troisième cas a eu lieu sur un terrain vague de Curepipe. Le corps de la victime était déjà en décomposition avancée qu’il était impossible de pratiquer une autopsie. Des pièces d’identité découvertes sur elle, ont cependant permis de savoir qu’il s’agissait d’un dénommé Shreenivas Rambhujun, 62 ans, également un SDF.
Une trentaine de familles de sans-domicile-fixe ont été recensées sur l’île voisine en 2011 par Statistics Mauritius. Selon Defi Medias, le pays ne dispose que de deux abris de nuit d’une capacité journalière de 80 personnes chacun.
En 2012, un parlementaire local a interpellé le ministre du Travail, Shakeel Mohamed sur le cas de ces sans logis. Le gouvernement a donc décidé de transformer un immeuble de l’Etat en centre de refuge. Celui-ci est venu renforcer les deux autres structures déjà opérationnelles sur l’île, celle du Caritas à Port-Louis et le centre de St-Jean.
« Ces deux abris accueillent une cinquantaine de SDF au quotidien. Caritas agit comme accompagnateur pour aider les SDF à se réintégrer dans la société et prendre un autre départ dans la vie », a indiqué Kersley, membre de cette ONG.
Ceux qui ne peuvent pas rejoindre ces centres sont livrés à eux même chaque soir, rajoute le quotidien local, affirmant qu’ils ne bénéficient même pas de couverture pour se protéger du froid. Seules une pension de vieillesse pour les plus de 60 ans et une pension d’invalide, pour ceux qui le sont réellement, sont proposées à ces personnes.