À l’île Maurice, la réouverture partielle du ciel est annoncée pour le 1er octobre. Le protocole fait cependant débat. Très strict, il impose une quatorzaine payante. Pour les Mauriciens. Comme pour les touristes et les résidents étrangers. Cette mesure du gouvernement n’est pas très bien comprise par la population mauricienne.
À compter du 1er octobre, Maurice procédera à la deuxième phase de la réouverture de ses frontières. Après avoir consacré ses efforts sur le rapatriement de ses ressortissants, le gouvernement va désormais autoriser l’accès à son territoire aux étrangers, touristes ou résidents.
Mais avec des conditions jugées strictes comme l’estime Kevin, bloqué à La Réunion depuis six mois et tout juste de retour sur son île, en quatorzaine dans un hôtel.
« Nous ne pouvons sortir, si un membre de la famille veut venir nous voir c’est interdit, l’hôtel est surveillé par la police. »
Le protocole impose la réalisation d’un test RT-PCR à l’arrivée à l’aéroport dans un laboratoire puis un second au bout de 7 jours et enfin un troisième au bout du 14e jour.
Tout arrivant devra observer une quatorzaine stricte dans un hôtel 3 à 5 étoiles, à leur charge. Pour un coût de 40 000 à 50 000 roupies soit environ 1 200 euros.
Un tarif dissuasif pour un économiste mauricien. « Pour les Mauriciens se posera la question de se dire pourquoi payer 50 000 roupies pour rentrer chez moi. Les touristes réfléchiront aussi avant de venir. »
Le gouvernement justifie sa stratégie avec l’appui de la communauté médicale. « Le danger vient de l’extérieur, il faut trouver comment conserver nos bons résultats », confie le docteur Catherine Gaud.
La réouverture totale n’est toujours pas d’actualité et dépendra de l’évolution de l’épidémie.