Nouveau rebondissement dans le procès du meurtre de Michaela Harte : l’ADN d’un inconnu a été retrouvé sur le corps de la victime ainsi que sur le lieu du crime.
Le laboratoire anglais Cellmark Forensic Services a fait savoir à la Cour d’Assises de Maurice que l’ADN d’un inconnu a été retrouvé sur le corps de la victime ainsi que sur le lieu du crime. Autre révélation apportée lors de l’audience du lundi 28 mai : les comparaisons effectuées sur les empreintes génétiques des accusés Avinash Treebhowon et Sandip Moneea se sont révélées négatives.
Plus d’un an après le meurtre de Michaela Harte, des zones d’ombres persistent sur cette affaire qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. Des questions demeurent sans réponse quant au rôle exact des deux accusés, Avinash Treebhowon et Sandip Moneea, actuellement jugés devant la cour d’Assises mauricienne.
Appelée à témoigner hier sur les résultats des analyses effectuées par le laboratoire britannique Cellmark Forensic, l’experte Susan Woodroffe a confirmé qu’aucun ADN des accusés n’a été retrouvé sur le corps de la victime ainsi que sur le lieu du crime.
Plus encore, la scientifique a affirmé avoir retrouvé l’ADN d’un inconnu sur le corps de la victime mais aussi dans sa chambre d’hôtel au Legends, à Grand-Gaube. Ces nouvelles révélations portent à croire qu’Avinash Treebhowon et Sandip Moneea, les deux principaux suspects dans cette affaire, ne sont pas les seules personnes à être entrées en contact avec l’Irlandaise Michaela Harte.
La spécialiste en génétique médico-légale, Susan Woodroffe, a indiqué avoir prélevé « un ADN inconnu sur le cou, sous les ongles, sur le pied droit et dans la chambre de la victime », rapporte L’Express.mu. Autre révélation apportée lors de l’audience du lundi 28 mai : la confrontation des empreintes génétiques avec celles des accusés s’est révélée non-concluante.
A la lumière de ce nouveau rebondissement, les avocats de la défense tentent de creuser une nouvelle piste susceptible de mettre hors de cause les deux ex-employés de Legends, Avinash Treebhowon et Sandip Moneea.
Le rapport du laboratoire britannique Cellmark Forensic révèle aussi que des comparaisons ont été effectuées sur des échantillons ADN de John McAreavey, mari de la victime, et sur ceux du vigile de l’hôtel Legends, Dassen Narayanen. Ce dernier avait été initialement arrêté dans le cadre de l’enquête policière, avant d’être libéré sous caution, en mars 2011. Son ADN avait été découvert à deux endroits sur le lieu du crime, notamment sur la carte magnétique ayant servi à ouvrir la chambre de Michaela Harte et sur un poignet de la porte de la garde-robe.
Toutefois, Susan Woodroffe n’a pas confirmé la découverte de l’ADN du mari de la victime sur le lieu du crime, comme il avait été relayé lors de l’enquête préliminaire.
Le procès du meurtre de Michaela Harte se poursuit devant les Assises mauriciennes jusqu’au 1er juin, selon un calendrier sur la tenue des audiences.
Source : L’Express.mu