La sécheresse frappe Maurice depuis plus d’un an. Les responsables mauriciens envisagent d’appliquer à nouveau des mesures draconiennes pour résoudre le problème. La région sud de l’île n’aura d’eau que pendant six heures tous les jours et des études sont en cours pour l’usage de l’eau saumâtre.
Mare-aux-Vacoas, le principal réservoir d’eau de Maurice affiche un volume de 29.2% de sa capacité, et Mont-Blanc, une autre source, ne dispose que de 7.000 m3 au lieu de 10.000m3, selon la Central Water Authority (CWA). Une situation alarmante pour les habitants de l’île notamment ceux de la région sud (Chemin Grenier, Chamouny, Belle Vue, Camp Charlot, St Félix, St MArtin, Bel Ombre, Baie du Cap, Rivière des Galets, Souillac, Surinam, Martinière, Riambel et Route côtière Riambel) où l’approvisionnement en eau ne se fait plus qu’entre 3 heures et 9 heures du matin et entre 15 heures et 21 heures.
La CWA a procédé à cette coupure après l’annonce de la météo selon laquelle les grosses pluies n’arriveront qu’à la mi-décembre. "La situation est grave, le réservoir de Mont Blanc représente un manque à gagner d’environ 3000 mètres cubes d’eau", explique Bishek Narain, directeur de la communication de le CWA. Ce dernier a lancé un appel pour ne pas gaspiller l’eau.
Par ailleurs, l’utilisation de l’eau saumâtre (mélange d’eau de mer et d’eau douce) est aussi envisagée. Des études sont actuellement menées et des entreprises de traitement d’eau ont été contactées afin de vérifier si cette eau peut être potable.
En outre, le CWA propose aussi le recyclage des eaux domestiques usées et la désalinisation de l’eau de mer si la pénurie continue.
"Nous avons commencé à encourager les hôtels à dessaler l’eau pour leur propre consommation. C’est sur la bonne voie", affirme le ministre des Utilités Publiques. Le gouvernement mauricien a communiqué que toutes les solutions possibles sont étudiées. « Il y a eu beaucoup d’évolutions dans la technologie. Le dessalement figure à l’agenda du gouvernement, et ce depuis 2005", a assuré le ministre.
