Après avoir assisté à l’investiture du nouveau président malgache, Paul Bérenger entrevoit un avenir positif pour ce pays, qui a longtemps été plongé dans une grave crise politique.
Le chef de l’opposition mauricienne, Paul Bérenger, faisait partie des personnalités étrangères ayant été conviées à la cérémonie d’investiture du nouveau président de Madagascar,
Hery Rajaonarimampianina, samedi dernier à Tananarive.
A son retour à
Maurice, il livre un point de vue plutôt « positif » vis-à-vis de l’avenir de ce pays, qui avait sombré dans une grave crise politique et socio-économique durant près de cinq ans.
« Il y a un héritage économique extrêmement positif, mais Madagascar se porte aussi bien que possible étant donnée la situation. Il y a un apprentissage démocratique à faire », déclare Paul Bérenger dans des propos diffusés par Le Défi Quotidien.
Le leader de l’opposition mauricienne figurait sur la liste des invités issus de l’île sœur, à l’instar du président de la République Kailash Purryag et du ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, qui ont fait office de représentants officiels de l’Etat mauricien.
Evoquant l’attentat meurtrier qui a secoué la capitale malgache à l’issue de la cérémonie de prestation de serment du nouveau président élu, Paul Bérenger estime qu’il s’agissait d’un acte isolé, qui n’est pas de nature à remettre en cause la sécurité intérieure du pays. « Il n’y a aucune crainte d’instabilité à Tananarive et à Madagascar en général », assure-t-il, tout en condamnant « cet acte horrible ».
Outre Paul Bérenger, une autre figure de l’île Maurice a également fait le déplacement sur la Grande île. A savoir, Jean-Claude de l’Estrac, qui a été invité en sa qualité de secrétaire général de la COI (Commission de l’océan Indien).
Dans un communiqué transmis à la presse dimanche, il est revenu sur « le discours remarqué du président malgache, centré sur « l’autorité de l’État », la justice, la lutte contre la corruption et l’exploitation raisonnée des ressources naturelles, annonce un programme pour le retour de l’investissement international et la relance économique. »
A l’heure où Madagascar s’apprête à assumer de nouveau la présidence de la COI à partir du mois de mars après cinq ans d’absence, Jean-Claude de l’Estrac s’est félicité « de l’élan d’espoir et d’optimisme que représente ce nouveau départ pour Madagascar et pour toute l’Indianocéanie ». Pour finir, il a « salué la maturité démocratique du peuple malgache et l’ensemble des acteurs politiques et institutionnels qui ont œuvré à la restauration de l’État de droit ».