Démonstration de force à Quatre-Bornes, Maurice, où des manifestants ont grimpé sur une grue pour protester contre la construction d’une centrale à charbon dans l’île.
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, ce lundi 4 février, des manifestants du collectif « Azir Moris » ont trouvé une idée originale pour attirer l’attention sur leur mouvement de protestation. Ils « sont montés sur une grue en brandissant des banderoles pour dire non au charbon », selon L’Express de Maurice.
Au sommet d’une grue surplombant un chantier à
Quatre-Bornes, les membres d’
« Azir Moris » ont tenté d’alerter l’opinion sur les effets nocifs provoqués par l’utilisation du charbon comme source d’énergie. Le recours au
charbon, synonyme d’émission massive de CO2, est en effet nuisible à la santé. Et pour preuve, l’île sœur fait face à une importante hausse de 300% des cas de cancer, ces cinq dernières années.
Déterminés à se faire entendre, les manifestants comptent poursuivre leur action toute la journée, et ce, contre l’avis des forces de l’ordre, massivement mobilisées sur les lieux. Leur revendication porte principalement sur le refus au projet de construction d’une centrale à charbon sur l’île. Ce projet a déjà reçu le feu vert du ministère de l’Environnement, qui a délivré la semaine dernière un permis Environement Impact Assessment (EIA) aux promoteurs de CT Power.
« Je suis moi-même un habitant d’Albion. Le gouvernement n’écoute pas le peuple. En cette journée mondiale de lutte contre le cancer, nous voulons dire non au charbon. Nous demandons au gouvernement de se tourner vers des énergies propres », déclare Jameel Peerally, porte-parole d’Azir Moris.
A l’issue de leur démonstration de force, les militants d’« Azir Moris » vont devoir s’expliquer aux policiers, qui les attendent de pied ferme à leur descente de la grue. « J’apprécie la façon de faire des policiers. Ils nous ont ordonné de descendre, nous avons refusé et avons dit que nous comptons descendre pacifiquement à 17h30. Nous serons arrêtés à notre descente. Ils font leur travail, nous faisons le nôtre », explique Jameel Peerally, qui ne semble pas inquiété par l’annonce de son arrestation.