Veronica Garbutt / Rex /REX/SIPA
L’âge d’accès à la pension de vieillesse, jusque-là fixé à 60 ans, sera progressivement relevé à 65 ans. Une décision économique jugée nécessaire par les autorités, mais perçue comme brutale par une partie de la population.
Depuis 1958, chaque citoyen mauricien âgé de 60 ans bénéficie automatiquement d’une pension de vieillesse mensuelle, sans condition de ressources ni cotisation préalable. Actuellement, cette allocation atteint 15 000 roupies, soit environ 290 euros. Cela représente près des trois quarts du salaire minimum. Pour le gouvernement formé en octobre 2024, ce dispositif est devenu difficilement soutenable.
Les informations communiquées par le site Rfi.fr précisent que le report de l’âge légal de la pension à 65 ans s’effectuera sur une période de cinq ans. L’objectif est d’alléger une dépense publique devenue massive : les pensions représentent aujourd’hui 26 % du budget national. Cela équivaut aux budgets cumulés de l’éducation, de la santé et du logement. Pour l’exercice 2024-2025, 1,25 milliard d’euros y sont consacrés, un chiffre en hausse de 828 % en 14 ans.
Le vieillissement de la population, l’augmentation de l’espérance de vie et la baisse des naissances compliquent encore la situation. Le Premier ministre Navin Ramgoolam a prévenu : à ce rythme, l’Etat devra s’endetter fortement pour maintenir le système, ce qui pourrait faire grimper la dette publique à 90 % du PIB. Face à ces prévisions, le gouvernement juge la réforme indispensable pour préserver les finances du pays.
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