Des menaces réelles pèsent sur les plages mauriciennes, très vulnérables au changement climatique. Si aucune mesure n’est prise dans l’immédiat, l’île pourrait perdre la moitié d’entre elles d’ici 2050.
Les autorités mauriciennes se veulent «
proactives » face au
changement climatique et ses conséquences néfastes. Les zones côtières sont les plus exposées aux aléas climatiques pour l’île voisine alors que l’économie locale dépend en grande partie de la filière tourisme.
« Nos plages sont notre seule ressource naturelle », devait rappeler le ministre local de l’Environnement Deva Virahsawmy, lors de la cérémonie d’inauguration d’un Centre d’information sur les changements climatiques à Port-Louis, la capitale.
Selon les prévisions, Maurice pourrait dire adieu à la moitié de ses plages d’ici 2050 si rien n’est fait pour limiter les risques.
« Le changement climatique est un défi très important pour l’humanité. Selon la NASA, les taux de dioxyde de carbone ont atteint un pic record de 400 parties par million et la tendance est à la hausse », ce qui signifie pour les prochaines années : élévation des températures et du niveau de la mer, modification du régime des précipitations, et augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes météorologiques extrêmes.
Le phénomène d’érosion qui affecte plusieurs plages de l’île est déjà l’un des effets de ce changement.
Outre cette perte conséquente au niveau de ses plages, l’île s’expose également à une diminution progressive de ses ressources en eau qui pourrait être de l’ordre de 13% d’ici 2050, rapporte-t-on sur lexpress.mu.
Face à l’urgence, les autorités locales s’activent pour mettre en place les mesures d’adaptation et de prévention, entre autres le Cadre de politique national d’adaptation aux changements climatiques ou le NCCAPF. Présenté hier par le ministre Deva Virahsawmy, il s’agit « un document de base pour aider le pays à faire face aux impacts du changement climatique pendant les 20 prochaines années. Un défi majeur sera l’adaptation aux variations de température ».
Il permettra aussi à l’île d’accéder plus facilement au fonds GreenClimate Fund ou l’AdaptationFund des Nations unies. Selon le ministre, le document sera bientôt accompagné d’un projet de loi sur les changements climatiques. Le texte devra parvenir d’ici peu au Parlement.
Pour rappel, Maurice, avec le concours de la Japan International Cooperation Agency (JICA), devra se doter d’ici la fin de l’année d’un nouveau plan de protection de ses 12 plages identifiées comme les plus en proie à l’érosion.