Déplorant de mauvaises conditions de travail et un manque d’effectifs, les pompiers mauriciens menacent de descendre dans la rue à partir du 20 février prochain si aucune suite n’est donnée à leurs revendications.
Grogne au sein des services de pompiers à Maurice. Le syndicat des sapeurs pompiers de l’île affirme avoir alerté à plusieurs reprises les autorités locales concernant la situation des agents locaux sans qu’aucune suite favorable n’ait été donnée. Une première mobilisation sera donc organisée le 20 février prochain comme l’annonce la lettre adressée récemment au Secrétariat permanent du ministère local des collectivités locales.
Sur Le Mauricien, Radhakrishna Sadien, un des instigateurs de cette manifestation a tenu à souligner toutefois qu’aucun arrêt des services ne sera observé durant cette date. "Nous ne pénaliserons pas ce service essentiel lors de ce rassemblement, nous voulons simplement dénoncer le traitement accordé aux pompiers", a-t-il promis.
Il a réitéré cependant qu’"il y a un véritable sentiment de ras-le-bol", au sein de la profession. Les syndicalistes affirment avoir déjà avisé de nombreuses fois le ministère de tutelle sur les principales revendications des sapeurs pompiers mais en vain. Des recommandations par rapport au rajout d’effectifs et à la majoration de nuit avaient mêmes été formulées en 2013 mais le ministère les ont "interprétées à tort".
Ils déplorent aussi le fait que les 28 agents recrutés en 2010 n’ont toujours pas été placés alors que certaines casernes maquent cruellement d’agents sur terrain.
Réclamant entre autres une meilleure "humanisation" de leur traitement, les syndicalistes demandent aux autorités locales de se pencher le plus rapidement possible sur leur cas. Ils estiment que malgré les difficultés, les sapeurs pompiers ont toujours tout fait pour offrir un "service de qualité au détriment de leur vie de famille". Seulement, il est temps que les conditions changent, assènent-ils, soutenant que "le département des pompiers ne peut pas se permettre de fonctionner comme il y a vingt ans de cela".