La justice mauricienne a rejeté la demande de liberté conditionnelle à Aurore Gros-Coissy, une Française de 24 ans incarcérée pour avoir transporté 1680 cachets de subutex dans ses valises.
Le parquet de Port-Louis, qui a examiné hier le cas d’Aurore Gros-Coissy hier, a décidé de ne pas lui accorder la liberté conditionnelle qu’elle avait demandé, selon le Quotidien. Originaire de Saint-Romain de Popey en métropole, la jeune Française de 24 ans a été arrêtée en août 2011 à l’aéroport de Plaisance à Maurice avec 1 680 cachets de Subutex dans ses valises (cf. Linfo.re : Maurice : une Française arrêtée avec 1680 cachets de Subutex).
L’enquête dans cette affaire piétine. La jeune femme a toujours clamé son innocence, affirmant qu’elle avait été piégée, les plaquettes de subutex ayant été cachées dans des paquets de biscuits destinés à la mère de son petit ami mauricien. Pour rappel, le Subutex, médicament prescrit sur ordonnance en France est interdit à Maurice.
Soutenue par le collectif Victime Subutex France, Maître José Moirt, avocat de l’association a déposé la semaine dernière une demande de remise en liberté pour la jeune française, âgée de 24 ans. Pour la justice de l’île soeur, rien ne prouve que la jeune femme ignorait qu’elle transportait pas moins de 240 plaquettes de subutex.
Une demande rejetée hier par la justice mauricienne, qui craint sans doute un scénario similaire à celui de l’affaire de Christophe Caterino, steward qui s’était enfui lors de sa liberté conditionnelle.
Attendant son procès depuis plus d’un an, la Française risque 60 ans de prison, selon les textes de loi de Maurice. A ce jour, deux autres ressortissantes françaises sont incarcérées pour trafic de Subutex à Maurice, arrêtées dans des circonstances similaires.