Suite au cyclone, Maurice a dû importer des légumes pour sa consommation locale. Seule problème, les acheteurs ne se bousculent pas devant les étals.
Maurice a opté pour l’importation pour compenser une sévère pénurie de légumes due au cyclone. Si les étals sont actuellement chargés de
légumes importés, les acheteurs, eux, se font désirer.
En cause, ces produits sont hors de prix. « Ils coûtent très cher. Des marchands ont pris ces légumes mais ils ne peuvent pas les vendre. Si un chou-fleur produit localement est vendu à Rs 50 (1.24 euro), celui qu’on vient importer est vendu à Rs 80 (1.99 euro), dépendant de la taille. C’est la même chose pour les laitues. Les produits sont de très bonne qualité, mais le prix fait tiquer. Il pousse les gens à réfléchir avant d’acheter quelque chose », explique au journal Le Matinal Issoop Soobader, président de la Market Traders Association.
Arrivée sur l’île depuis quelques jours, la première cargaison de légumes importés cherche désespérément preneurs. C’est le cas au Marché central, à Port-Louis, où les marchands prennent leur mal en patience, puisque les clients ne se bousculent guère devant leurs étals. « On dispose de ces légumes mais on arrive difficilement à les vendre », confie l’un d’eux.
Destinés exclusivement à la consommation locale, les légumes importés comprennent une très large variété, dont des carottes, des choux, du chou-fleur, du poivron, de la laitue et des haricots… Leurs prix apparaissent hors de portée des ménages, pour une seule raison : « ils sont arrivés par voie aérienne et le coût de fret est automatiquement passé au consommateur », explique Le Matinal. Par conséquent, les consommateurs préfèrent se rabattre sur des légumes surgelés ou en conserve, dont le prix s’avère plus abordable.
Mais pour le plus grand soulagement des consommateurs, une autre cargaison de 25 tonnes de légumes, acheminée par bateau et donc moins cher, doit débarquer à Maurice le 18 mars prochain. Quant aux légumes importés par avion, ils serviront principalement à approvisionner les supermarchés et les hôtels.
Maurice doit importer au total 470 tonnes de légumes afin de répondre à la demande locale. Dans le détail, il s’agira de 250 tonnes de carottes, 150 tonnes de choux, 50 tonnes de choux-fleurs et 20 tonnes de haricots verts.