Après les inondations meurtrières du samedi, les opposants mauriciens réclament la démission du ministre local des Infrastructures publiques ainsi que celle du directeur de la station météorologique de Vacoas.
"Des têtes doivent tomber", ont clamé hier les partis d’opposition à Maurice lors d’une séance parlementaire avec les membres de l’Exécutif. Le ministre des Infrastructures publiques, Anil Bachoo, et le directeur de la station météorologique de Vacoas, Balraj Dunputh, se retrouvent particulièrement dans le viseur du MMM (Mouvement Militant Mauricien) et du MSM (Mouvement Socialiste Mauricien). Selon ces derniers, ces deux personnalités ont visiblement failli à leur responsabilité, c’est pourquoi, le bilan du samedi était aussi lourd, 11 morts au total.
"Le sinistre aurait pu être évité si le gouvernement avait été prévoyant", estimele leader du MSM, Sir Anerood Jugnauth, rajoutant que "des grosses pluies, il y en a eu dans la capitale, mais c’est la première fois qu’on vit une telle catastrophe". Selon lui, il serait "trop facile d’imputer cela au changement climatique".
De son côté, Alan Ganoo du MMM a également arrosé de critiques Ramgoolamn et son équipe ainsi que les formations au pouvoir comme le PTr (Parti Travailliste) et le PMSD (Parti Mauricien Social Démocrate), relate indian-ocean-times.com.
"Il faudra que le Premier ministre vienne dire toute la vérité sur ces faits", avait indiqué le remplaçant de Paul Bérenger à la presse la veille de ce rendez-vous parlementaire, rappelle lexpress.mu.
Hier donc, l’opposant mauricien a réitéré ses propos selon quoi "des personnes ont fauté et des têtes doivent tomber s’il le faut".
Pour rappel, des pluies torrentielles se sont abattues sur l’île voisine samedi dernier, 152 mm en 2 heures, selon la déclaration du premier ministre le lendemain de cette tragédie. D’après un bilan provisoire, 11 personnes ont péri dans ces inondations auxquelles la population locale ne s’est pratiquement pas préparée, et trois autres restent encore introuvables.