Constance Couronne est une esclave mauricienne née au 19e siècle. À l’âge de 8 ans, elle est condamnée à la prison à perpétuité et devient la plus jeune esclave à être déportée en Australie. Des siècles plus tard, Nicolas, citoyen mauricien découvre par hasard l’histoire d’une ancêtre dont il ignorait totalement l’existence.
Nicolas Couronne est citoyen mauricien, actuellement il est manager du collège Saint-Esprit Rivière Noire sur l’île sœur. Il a travaillé pendant 33 ans dans l’aviation avant de prendre une retraite anticipée. Sa vie va basculer en 2017 lorsque son ami résidant lui envoie une photo.
Issue d’une famille de quatre enfants, Constance est née le 18 Juin 1824 sur les plantations du sud de l’île Maurice. À l’âge de 8 ans, elle sera envoyée sur la propriété de madame Morel pour y apprendre la couture.
Le 11 mai 1832, Constance et sa cousine seront jugées et reconnues coupables de tentative de meurtre pour avoir tenté d’empoisonner madame Morel. Les jeunes filles seront déportées en Australie pour être emprisonnées.
Compte tenu de leur jeune âge, le directeur de la prison leur accordera un traitement de faveur. Les deux jeunes filles pourront effectuer des travaux à l’extérieur et ne seront pas obligées de rester enfermées.
Plus tard, Constance épousera un bagnard anglais. Ensemble, ils auront 11 enfants. Aujourd’hui, Constance a plus de 3000 descendants en Australie.
L’histoire de Constance reste pourtant peu connue à l’île Maurice. "Quand j’ai vu cette photo, je suis tombé des nues, je n’avais jamais vu cette femme, mais en observant son visage, je savais que c’était quelqu’un de ma famille", confie Nicolas Couronne.
La découverte de cette photo a poussé Nicolas à faire des recherches afin d’en savoir plus sur cette femme.
"Avec nos préjugés sur l’esclavage, beaucoup de gens auraient poussé cette histoire sous le tapis, sans chercher à en savoir plus. Moi j’ai tout de suite su qu’elle était des miens", confie-t-il.
Nicolas participe actuellement à plusieurs conférences afin de raconter l’histoire de son ancêtre. Il a également reçu plusieurs propositions d’éditeurs pour publier cette histoire.