Ce 1er février, les Mauriciens commémorent le 178e anniversaire de l’abolition de l’esclavage sur leur île. Concerts et spectacles marquent cet événement.
Le 1er février 1834, le 1er février 2013. Cela fait 178 ans qu’une page sombre de l’histoire de Maurice se tourne. L’île a aboli l’esclavage et mis fin à la traite des travailleurs noirs dans les champs de cannes.
Pour marquer cet événement, plusieurs « activités sont prévues durant toute la journée en ce jour férié pour rendre hommage aux esclaves », selon Defimedia. A cette occasion, un village culturel a été installé sur la montagne du Morne, celle-là même qui a été sacrée patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008. Sur place, un programme festif rythmé par divers concerts et spectacles a été annoncé.
Après la cérémonie officielle, les Mauriciens, en particulier la communauté créole de l’île, se donnent rendez-vous au Morne pour déposer des gerbes, commémorant la fin de l’esclavage dans l’île. La festivité a été placée sous la thématique : « Le Morne : Memwar nou listwar ».
Par ailleurs, le collectif Verts Fraternels a profité de l’écho médiatique autour de la commémoration pour se mobiliser. Jeudi soir, il a organisé un sit-in devant l’ambassade de France à Port-Louis dans le but d’« attirer l’attention du Président Français, François Hollande », explique Sylvio Michel, le leader des Verts Fraternels.
Durant le sit-in, les manifestants ont également fustigé « l’inaction » du gouvernement mauricien concernant l’indemnisation des descendants d’esclaves. « Vu que le gouvernement mauricien ne fait aucun geste pour que les descendants d’esclaves obtiennent une compensation, nous avons écrit au haut-commissariat britannique et à l’ambassade de France pour qu’ils nous rendent justice (Maurice ayant été une ancienne colonie française et britannique, ndlr) », argumente Sylvio Michel.
Pour mémoire, l’abolition de l’esclavage à Maurice
, intervenue le 1
er février 1834, avait été officialisée quelques années avant celle de
La Réunion, qui remonte au20 décembre 1848.