Un millier d’emplois sont menacés au sein des petites et moyennes entreprises (PME) mauriciennes, qui font face à un contexte économique difficile depuis le début de l’année.
2013 se révèle être une année difficile pour les petites et moyennes entreprises (PME) de Maurice, où plus de 1000 d’
emplois risquent d’être détruits si rien n’est fait pour améliorer la situation.
Selon Le Matinal, les commandes se font rares chez les entrepreneurs locaux, confrontés à un contexte économique qui va de mal en pis depuis le début de l’année.
« La demande a diminué et de ce fait il n’y a pas de commandes. C’est un secteur qui a été fragilisé et certains n’ont pas pu sortir de la crise et maintenant des incertitudes planent sur le marché », déclare au Matinal le président de la fédération des PME, Amar Deerpalsing.
A l’entendre, certains chefs d’entreprise envisageraient actuellement de fermer boutique ou de licencier certains de leurs employés, si l’état de leur trésorerie continue de se détériorer d’ici la fin de l’année.« Cependant, le fait de licencier des travailleurs ne va pas affecter l’industrie dans son ensemble car, en moyenne, une PME compte 25 à 30 employés. Les patrons seront contraints à faire du dégraissage. De ce fait, avant la fin de cette année, nous estimons que 1 000 emplois seront menacés si la situation ne s’améliore guère », affirme Amar Deerpalsing.
Cependant, le responsable mauricien écarte l’idée d’une suppression d’emplois tous azimuts malgré la crise. « Il n’y aura pas de licenciement massif pour autant », assure Amar Deerpalsing. Et lui d’ajouter : « Si les ‘contracteurs’ licencient, c’est sûr qu’on n’aura pas de travail et ce sont les ‘sous-contracteurs’ qui en paieront les frais, car eux aussi devront priver certains employés de leur emploi ».
Selon le président de la fédération des PME mauriciennes, plusieurs secteurs sont en difficulté, dont celui de la construction, qui peine à sortir la tête de d’eau, faute de grands projets. Et il en est de même pour le secteur de l’hôtellerie et restauration. « C’est une étape très difficile, mais on espère que la situation va s’améliorer. Le taux de chômage chez les moins de 25 ans est aussi une grande source d’inquiétude », poursuit Amar Deerpalsing dans les colonnes du Matinal.
D’après lui, la crise européenne impacte durement les secteurs clés mauriciens. « Les Européens consomment de moins en moins et nous devons faire face à une compétition féroce avec les pays asiatiques afin que nos produits puissent atterrir sur le marché européen. Nous devenons de plus en plus vulnérables. Tous les acteurs de l’économie sont d’accord qu’une situation difficile nous attend mais, hélas, personne ne veut proposer une solution », conclut le président de la fédération des petites et moyennes entreprises de l’île Maurice.