Reporters Sans Frontières (RSF) a dévoilé son classement mondial concernant la liberté de presse. Comme tous les ans, les îles de l’Océan Indien ne présentent pas le même niveau de liberté.
Le combat pour la liberté de presse et d’expression a encore un long chemin à faire dans les pays de l’Océan Indien, à en juger le classement mondial établi par Reporters Sans Frontières (RSF).
Se classant derrière les Comores (53è), Maurice tombe à la 70e place, après avoir perdu 8 places en un an. L’île apparaît désormais comme l’un des plus mauvais élèves du monde en matière de liberté de presse, en perdant 16 places en deux ans. A l’heure actuelle, elle se classe dans la « zone orange », c’est-à-dire, zone à « problèmes sensibles », commente le site China.org.
Dans son rapport, RSF n’a toutefois pas expliqué les raisons pour lesquelles Maurice a subi une telle dégringolade. A l’échelle mondiale, l’organisation note seulement qu’il y a eu « une tendance à se servir du concept de la sécurité pour priver les citoyens du droit à l’information ». Cette tendance constitue une menace croissante et dangereuse pour la liberté de l’information, qui pesait même au sein des « États de droit », argumente Reporters Sans Frontières, sans citer expressément l’île Maurice.
Depuis 2007, « Maurice n’a progressé qu’une seule fois ». C’était en 2012,année durant laquelle l’île est passée de la 65e à la 54e place, avant de replonger à la 62e place en 2013.
Se plaçant loin derrière Maurice, Madagascar a toutefois grimpé de sept places en un an, passant de 88è rang en 2013 à 81è actuellement, relate le quotidien en ligne newsmada.com. Contre toute attente, la Grande île améliore son classement en faisant des progressions notables par rapport aux précédentes années, selon RSF qui a mesuré « le niveau des exactions, l’étendue du pluralisme, l’indépendance des médias, l’environnement et l’autocensure, le cadre légal, la transparence et les infrastructures » dans 180 pays durant l’année écoulée.
Dans tout l’Océan Indien, ce sont les Seychelles et les Maldives qui affichent les plus mauvaises notes en matière de liberté de presse, en occupant respectivement les 103è et 108è places. Quant à la France, y compris Mayotte et La Réunion, elle chute d’un rang l’an dernier pour s’établir à la 39e place.