Un projet de loi favorable à l’avortement sera désormais examiné au niveau du parlement mauricien à la suite d’un avis favorable émis par le Conseil des ministres en fin de semaine. Interrompre une grossesse n’est cependant autorisé que pour certains cas comme le stipule ce texte.
L’adoption par le Parlement mauricien d’un nouvel amendement du code pénal concernant l’avortement est très sollicité. Ce projet de loi, approuvé par le conseil des ministres vendredi dernier, autorise en effet l’interruption de la grossesse pour certains cas. Notamment lorsqu’elle est « susceptible de mettre en péril la vie de la femme enceinte ».
Le recours à l’avortement est également autorisé si la grossesse risque d’entraîner une blessure permanente ou endommager la santé mentale de la personne. Toute menace à la santé mentale du nouveau-né ou un quelconque risque de malformation peut aussi justifier le recours à cet acte médical.
Enfin, l’avortement est autorisé si « la grossesse n’a pas dépassé 14 semaines à la suite d’un viol, d’une relation sexuelle avec une fille de moins de 16 ans ou avec une personne dénoncée à la police ou un médecin », précise cet amendement.
Le texte semble avoir obtenu l’adhésion de certains courants politiques du pays, notamment le Parti mauricien social démocrate (PMSD) qui a déjà fait part de son avis favorable. Par la voix de son secrétaire général, Mahmad Kodabaccus, le parti entend entériner ce texte si les cadres juridiques qui s’imposent sont bien respectés.
Pour sa part, Veena Dholah de Rezistans ek Alternativ, se félicite également de cet amendement apporté à la loi du 1938 relative à l’interruption de la grossesse. « Nombre de femmes ont beaucoup souffert dans le silence avec la présente loi et il est temps pour les députés d’assumer leurs responsabilités pour sauvegarder le droit à la santé reproductive de la femme et des jeunes filles », a souligné cette militante du mouvement de gauche.
Source : lematinal.com