« Nous sommes assis sur une bombe », déclare le ministre mauricien de la Santé, Lormus Bundhoo, qui s’inquiète des risques d’épidémies suite aux récentes inondations.
Le spectre de la dengue et du chikungunya refait surface sur l’île Maurice, récemment balayée par des inondations sans précédent. Compte-tenu du contexte actuel, les risques de résurgence d’épidémies sont réels, s’inquiète le quotidien local Defimedia Info.
La même inquiétude est partagée par les autorités locales qui ont organisé mercredi une cellule de crise afin de « livrer un combat contre les maladies infectieuses ». Le ministère de la Santé a convié tous ses partenaires à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, pour plancher sur la question.
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Nous sommes assis sur une bombe car les pluies favorisent la multiplication des moustiques. 400 000 à 500 000 personnes transitent à Port-Louis chaque jour. Ce qui augmente le risque de contamination et de propagation de ces maladies si des mesures préventives ne sont pas prises », déclare le ministre mauricien de la Santé, Lormus Bundhoo, qui fait part de ses inquiétudes, en présence de ses homologues des Administrations régionales, Hervé Aimée, et de l’Environnement, Deva Virahsawmy.
Face à la situation, des opérations de prévention ont été programmées dans les zones infectées. Selon Defimedia Info, au moins dix régions ont été quadrillées depuis dimanche par les inspecteurs sanitaires, qui procèdent à la pulvérisation des gîtes larvaires et à l’élimination des flaques d’eau stagnante.
A l’heure actuelle, l’exercice a été bouclé à hauteur de 60 %, précise le journal mauricien. « Aucune faveur ne sera faite. Si les entreprises ne respectent pas les consignes sanitaires, elles ne pourront plus opérer jusqu’à nouvel ordre », prévient le ministre Lormus Bundhoo.
Ce dernier a par ailleurs souligné que l’hôpital Jeetoo et les centres de santé dans les zones sinistrées sont actuellement en état d’alerte. « Ce qui nous permettra d’enregistrer les éventuels cas de gastro-entérite ou des problèmes de peau chez les victimes. Le Premier ministre m’a ordonné de suivre la situation de près afin de parer à toute éventualité », explique-t-il.
En outre, des échantillons d’eau ont été analysés dans plusieurs localités inondées, et Lormus Bundhoo « se réjouit du fait que l’eau potable n’ait pas été contaminée », conclut Defimedia Info.