Le prix du ticket d’autobus augmentera de 12% à compter du 1er août, ainsi en a décidé le Conseil des ministres la semaine dernière. Cette hausse annoncée suscite une vague de mécontentement dans l’île soeur.
Les frais de bus à l’île Maurice augmenteront de 12% à partir du 1er août prochain. C’est ce qui a été décidé par le Conseil des ministres la semaine dernière.
Quelques jours avant son application, cette augmentation a provoqué une vague de mécontentement chez les propriétaires et les chauffeurs de taxi de l’île. Ils craignent que leur clientèle les délaisse et se tourne vers les « autobus, les vans et les taxis marrons ».
« Les usagers vont se tourner davantage vers les autobus, les vans marrons et les taxis marrons. Nous n’aurons que les miettes. Je dénonce cette situation car le ministre du Transport a donné un certain statut aux taxis et aux vans marrons. Alors que cette pratique est illégale », fustige Rafick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors Association, dans les colonnes de L’Express de Maurice.
Alors que la grogne couve sur l’île sœur, le ministre du Transport, Anil Bachoo, a évoqué une augmentation « inévitable », consécutive à une hausse salariale de 19% accordée aux employés de la Corporation nationale de transport (CNT).
Un argument qui est loin de faire l’unanimité auprès des syndicats, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme un « amalgame ignoble », au motif qu’il n’y ait aucun lien entre la hausse des prix du ticket d’autobus et l’augmentation des salaires attribuée aux employés dans le secteur du transport public.
« La hausse du ticket ne peut pas s’expliquer, d’autant que ce n’est pas lié à la hausse salariale des travailleurs de la CNT. C’est un non sens », critique Rafick Bahadoor, qui remet en cause la compétence du ministre du Transport Anil Bachoo à gérer le conflit social qui a secoué la CNT depuis plusieurs semaines.
L’augmentation des tarifs d’autobus est également très mal vue par les politiciens de l’opposition, qui ont pointé du doigt une mesure prise dans la précipitation. « Comment Anil Bachoo peut-il décider d’un coup d’une hausse du prix du ticket ? » s’interroge le leader de l’opposition Paul Bérenger. « Il faut normalement qu’il y ait une étude sérieuse pour examiner la question, ce qui n’a pas été fait ici », ajoute-t-il.