Greenpeace s’allie officiellement au mouvement anti-charbon à Maurice mené par la Plate-forme citoyenne à qui elle a adressé une lettre de sou tien.
Via sa branche africaine, le mouvement écologiste international dénonce ouvertement l’effet « catastrophique » que peut avoir le projet CT Power sur l’environnement.
Avec l’ambition de produire 100 MW à travers une centrale à Pointe-aux-Caves, Albion, la firme malaisienne pourrait classer l’île voisine parmi « les pays les plus à risques quant aux menaces écologiques qui guettent la planète ».
L’effet du charbon constitue l’un des principaux facteurs du changement climatique, estime Greenpeace. Connaissant l’ampleur de la menace qui plane sur l’environnement à Maurice, le mouvement n’a pas hésité à déclarer son soutien à la Plate-forme citoyenne de l’île.
Cet appui des écologistes internationaux arrive au bon moment pour le mouvement mauricien, d’autant plus que les procédures pour le début de la construction de la centrale sont désormais enclenchées, nécessitant des actions de contestation beaucoup plus persuasives. Quoique la récente descente dans les rues, organisée le 23 février dernier, a tout de même réuni quelque 700 citoyens sur l’île.
La grève de la faim observée par le militant Jeff Lingaya pendant près de deux semaines entre janvier et février dernier, semble aussi avoir eu son effet sur Greenpeace. En tout cas, au niveau local, le comité de soutien du militant fervent aura parvenu à imposer quelques conditions à la Commission nationale de l’Energie, la National Energy Commission.
Après la fin de son combat, du moins le premier d’une longue série, le militant et ceux qui se rallient à sa cause ont annoncé une autre manifestation de grande envergure le 16 mars prochain pour dire «
Non à l’utilisation du charbon pour la production d’électricité » à Maurice.