L’Unité de lutte anti-drogue et de contrebande de Maurice (ADSU) a mis la main sur 17 tonnes de crevettes étiquetées « Crevettes de Madagascar » mais qui proviennent en réalité de l’Asie. Des anomalies ont été détectées sur ces fruits de mer congelés et empaquetés par une société mauricienne qui approvisionne les hôtels du pays.
Selon les informations relatées dans l’Express de Madagascar, l’ADSU, le ministère de la Santé et de la Protection des consommateurs, ont effectué des inspections au niveau de la compagnie Seaqueen Foods de Maurice. Cette descente leur a permis de découvrir 17 tonnes de crevettes surgelées étiquetées "Crevettes de Madagascar" alors que celles-ci proviendraient en fait de l’Asie : Chine, Inde, Thaïlande et Bangladesh.
Les employés de Seaqueen Foods, Vacaos, étaient en train de mettre les crevettes en décongélation dans de nouveaux emballages pour ensuite les étiqueter, à l’arrivée des inspecteurs.
Ces derniers ont alors remarqué que les étiquettes étaient différentes. Certains étaient de couleur bleue portant la mention "date de congélation : 8 juillet 2011, date limite de consommation : 8 juillet 2012" ; d’autres étaient de couleur verte portant la mention "date de congélation : 15 mars 2011, date limite de consommation : 14 mars 2012".
Les responsables ont aussi trouvé des photocopies de code barre avec un numéro spécifique, des sachets plastiques vidés de leur contenu, deux machines à sceller des paquets, une balance électronique et trois paires de ciseaux. Des pièces qui serviront de preuves matérielles de trafic illicite.
De plus, il s’avérait que les crevettes n’avaient pas été traitées suivant les normes sanitaires en vigueur, ce qui conduira à la destruction des marchandises saisies après régularisation des procédures.