La lutte contre l’épidémie de Coronavirus se traduit aussi dans les mesures de déconfinement instaurées par le Gouvernement. A l’île Maurice, le Gouvernement a pris des décisions qui diffèrent de celles que nous appliquerons sur notre territoire.
Le journaliste mauricien Rabin Bhhujun détaille les annonces sur la reprise de l’école sur l’île soeur : “On a pas encore expliqué si les écoles vont reprendre après le 1er août. C’est une date qui a été posée par le Premier ministre hier lors d’une allocution à la Nation et c’est en fonction d’est-ce qu’il y va y avoir une deuxième vague ou est-ce que l’épidémie va continuer à être contrôlée à Maurice ? C’est en fonction de cela. Ce n’est pas juste une question de reprises des cours mais aussi une reprises des examens comme vous le savez les examens de l’île Maurice pour le cycle secondaire sont effectués par une institution britannique ce qui rend le calcul de la reprise un peu compliqué.”
L’île Maurice a préconisé une reprise de l’activité économique avant la reprise des cours. Le journaliste explique la décision : “Le pays a connu 40 ans de croissance sans interruption, l’économie est très importante. Il y a toute une chaîne de production, il s’agissait de nourrir les personnes, faire en sorte que les légumes, les denrées de base arrivent à destination. Il fallait que la chaîne logistique se réactive, il fallait que les entreprises de distribution puissent récupérer un certain nombre de salariés, il fallait que l’activité redémarre.”
L’île soeur a effectué une continuité pédagogique qui ressemble un peu à celle de La Réunion notamment avec des visioconférences : “La partie éducation a été gérée avec les moyens du bord en faisant deux choses : les enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur ont été priés de faire de l’enseignement direct en visioconférence et la télévision nationale a été mise à contribution en proposant des cours de différents cycles.”
La reprise de l’activité économique est donc passée avant la reprise de l’éducation : “Effectivement la priorité a été l’économie parce qu’il fallait produire, il fallait distribuer, la chaîne logistique devait exister et c’est à partir de cette base qu’on a commencé le processus d’exception au couvre-feu total qui était en place.”